Injures aux femmes : le rappeur Orelsan condamné à une amende avec sursis
Condamnation avec sursis pour le rappeur Orelsan. Le tribunal correctionnel de Paris lui a infligé vendredi 1.000 euros d'amende avec sursis alors que le parquet s'était prononcé pour une relaxe.
Orelsan, 30 ans et deux albums à son actif, était poursuivi, par des associations féministes, pour injure et provocation à la violences à l'égard des femmes dans certains passages de ses chansons. La plainte visait des propos extraits de huit chansons interprétées lors d'un concert en 2009 au Bataclan, à Paris. Il s'agit notamment des expressions "les meufs c'est des putes " et "mais ferme ta gueule ou tu vas t'faire marie-trintigner ".
"Alors que le nombre de femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint connaît une progression rapide et inquiétante, cette condamnation est un rappel à la loi bienvenu" (Najat Vallaud-Belkacemn ministre des Droits des femmes)
"La voie large, grave, à la censure de la création artistique"
Fin mars, Orelsan s'était défendu de toute misogynie devant le tribunal correctionnel de Paris, appelant la justice à faire valoir la liberté de création. Son avocat, Me Simon Tahar, a déploré que le tribunal ait "permis d'ouvrir la voie large, grave, à la censure de la création artistique ". A l'inverse, Me Alain Weber, conseil des cinq associations qui ont poursuivi le rappeur, s'est déclaré "satisfait pour le combat de la dignité des êtres humains ".
Orelsan avait déjà été relaxé lors d'un précédent jugement, concernant sa chanson "Sale pute", au coeur d'une vive polémique en 2009.
Réécouter la chronique Tout et son contraire de Philippe Vandel avec Orelsan
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