Cet article date de plus d'onze ans.

Incendie de Saint-Quentin : le père des cinq enfants morts mis en cause

Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte après la mort de cinq enfant dans l'incendie de leur maison à Saint-Quentin, dans l'Aisne. L'un des enfants aurait manipulé un briquet à proximité d'une pile de matelas". Pour le procureur, le père de famille n'est pas en état de s'occuper de ses enfants en raison de son alcoolémie.
Article rédigé par Taimaz Szirniks
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

On en sait plus sur les circonstances de la mort des cinq enfants de 2 à 9 ans en mars dernier dans l'incendie de leur maison à Saint-Quentin, dans l'Aisne. D'après le procureur de la République, "l'un des enfants aurait manipulé un briquet à proximité d'une pile de matelas entreposés dans la chambre ". Le magistrat a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. 

Un rapport d'expertise de la police scientifique "a exclu la thèse d'un incendie criminel ainsi que celle d'un sinsitre provoqué par la défectuosité d'un appareil ou d'une installation électrique ", a précisé le procureur. Le feu, parti d'une chambre sur l'arrière, s'est dévelopé très rapidement, pour embraser l'ensemble du premier étage de l'habitation en un quart d'heure environ.

L'état débriété du père mis en cause

Le fort état d'ébriété du père des enfants le soir des faits est "susceptible d'avoir réduit ses capacités de surveillance des enfants, mais également de sauvetage une fois l'incendie déclaré" , poursuit le procureur . D'après les  analyses, il s'est réveillé trop longtemps après le début de l'incendie à cause de son état d'ébriété et d'une intoxication partielle par les gaz d'incendie. 

Ses trois fils dormaient dans la même chambre que lui au premier étage, tandis que ses deux filles se trouvaient dans une autre chambre de la maison. 

Le père, chauffeur routier de 40 ans et divorcé, accueillait ses enfants pour le weekend à son domicile. Il avait déjà eu une partie du visage brûlé en 2008, lorsque l'aîné des enfants avait mis le feu à sa chambre en jouant avec un briquet. Selon le procureur, il a pourtant laissé, le soir des faits, "deux briquets à portée de main des petites victimes, dont l'un fonctionnait. "

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.