Ikéa visé par une nouvelle plainte pour discrimination
L'affaire remonte à février et aux
révélations du Canard Enchaîné sur des soupçons de surveillance illégale de
salariés et de clients. Une information judiciaire a été ouverte en avril et
mai, après dépôt de plainte des syndicats. Cette fois c'est la CGT qui saisit
la justice. Dans ces documents, le syndicat dénonce des propos discriminatoires
à l'égard des salariés et des clients d'Ikéa.
Sur la base de ces
documents "jusqu'à ce jour restés confidentiels" dont deux ont été
réalisés par des sociétés de sécurité pour Ikea, les syndicats espèrent obtenir
des sanctions pour "des pratiques illégales et anti-démocratiques" .
"Cette clientèle n'a pas la même approche socioculturelle du commerce, des comportements ni des codes linguistiques que prône la philosophie Ikea"
Exemple de propos visé : "Le magasin est situé en Seine-Saint-Denis, sa
clientèle est composée en grande partie de personnes issues de l'immigration
africaine et nord-africaine. Cette clientèle n'a pas la même approche
socioculturelle du commerce, des comportements ni des codes linguistiques que
prône la philosophie Ikea. Il convient de mener simultanément plusieurs actions
afin d'enrayer ce trafic, de stopper le vol et la dégradation de marchandises
et de diminuer les incivilités".
Dans sa plainte, la CGT
estime également qu'un délégué syndical FO, Adel Amara, a été la "cible
flagrante" d'une surveillance au sein du groupe. Licencié fin 2011,
M. Amara a été réintégré mercredi sur décision du ministère du
Travail. En mai dernier des cadres impliqués dans cette affaire avaient été
sanctionnés par la direction du groupe.
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