Henri Guaino renvoyé en correctionnelle pour "outrage à magistrat"
"Je conteste la façon dont il fait son travail [...] Je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice ". C'est peu dire qu'Henri Guaino, le 22 mars 2013 sur Europe 1, a soulagé sa colère de voir Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'affaire Bettencourt, pour "abus de faiblesse". Ces quelques mots, à l'encontre du juge Jean-Michel Gentil, lui valent aujourd'hui d'être renvoyé en correctionnelle. Le député UMP est également poursuivi pour "discrédit jeté sur une décision de justice".
Cette décision de renvoi satisfait pleinement l'Union syndicale des magistrats (USM), qui avait vivement réagi à l'époque, saisissant le parquet de Paris. Du coup, le syndicat n'a pas manqué l'occasion ce jeudi de saluer cette nouvelle par communiqué. Pour l'USM, cette citation "vient opportunément rappeler que les décisions de justice se contestent dans les prétoires et non dans les médias, et que le respect dû aux institutions de la République, et à ceux qui les servent, s'impose à tous ".
A l'époque de ces mots d'Henri Guaino, une centaine de parlementaires UMP, dont Jean-François Copé, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez, avaient écrit une lettre ouverte au procureur de Paris, pour dénoncer l'ouverture d'une enquête préliminaire. Celle-ci vient donc d'aboutir. Rappelons que Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un non lieu dans ce volet de l'affaire Bettencourt.
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