Henri Guaino relaxé pour ses propos contre le juge Gentil
En mars 2013, il avait pris à partie le juge bordelais Jean-Michel Gentil, coupable à ses yeux d'avoir mis en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt, sur le volet "abus de faiblesse" - affaire dans laquelle l'ancien président avait finalement bénéficié d'un non-lieu. Il l'avait notamment accusé d'avoir "déshonoré la justice " ou encore "sali la France ". Plus d'un an et demi plus tard, Henri Guaino a été relaxé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Paris.
Lui qui était poursuivi pour outrage à magistrat et discrédit porté sur une décision de justice, n'aurait pas "dépassé les limites autorisées par la liberté d'expression " selon le tribunal. Le ministère public avait requis une condamnation à une amende "de l'ordre de 3.000 euros ". Le juge Gentil, qui avait reçu des menaces peu de temps après les propos de Guaino, réclamait de son côté 100.000 euros de dommages et intérêts. Lors du procès en octobre dernier, le député UMP avait dénoncé "un procès fait à la représentation nationale ".
À la sortie de l'audience ce jeudi, il était évidemment satisfait : "Je ne peux que remercier le tribunal d'avoir rendu la justice et reconnu la liberté d'expression des parlementaires qui est un élément absolument essentiel du bon fonctionnement d'une démocratie ". Les avocats du juge Gentil ont assuré que leur client ferait appel de la décision.
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