Furosémide : une enquête ouverte à Tarbes après un décès suspect dans les Hautes-Pyrénées
"L'enquête ne fait que commencer ", précise le parquet de Tarbes. Mais les éléments apportés par le fils d'un homme décédé le 4 juin dernier, à l'hôpital de Lourdes, posent dès à présent de nombreuses questions.
Selon lui, son père prenait depuis la fin du mois d'avril des cachets de Furosémide, ce médicament du laboratoire Teva, dont le mauvais conditionnement - remplacé dans certaines boîtes par un somnifère - pourrait être à l'origine de plusieurs décès en France. Souffrant d'insuffisance respiratoire, l'homme âgé avait été admis à l'hôpital de Lourdes le 25 mai, où il est mort dix jours plus tard.
Des cas liés ?
À l'heure actuelle, rien ne permet de déterminer que la mort est due à la prise du diurétique incriminé. Mais les cas commencent à s'amonceller. Dans la même région de Midi-Pyrénées, une autospie a été réalisée sur le corps d'un homme décédé chez qui on avait retrouvé, là aussi, de la Furosémide. Mais, selon le procureur de Toulouse Michel Valet, "en l'état actuel des choses et à l'issue de l'autopsie (pratiquée vendredi), rien ne permet de faire un lien entre les médicaments en question et le décès ".
L'agence nationale du médicament (ANSM), qui a mené une perquisition chez le fabricant, Teva, à Sens (Yonne), n'y a trouvé aucun dysfonctionnement. Trois autres décès sont considérés comme suspects à l'heure actuelle. Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire.
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