François Pérol, le patron de la BPCE, renvoyé en correctionnelle
En février 2009, quand François Pérol prend la tête de la BPCE, le groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'épargne, il n'arrive pas en terrain inconnu. Cette banque, il la connait d'autant mieux qu'il a suivi cette fusion depuis l'Elysée, depuis son bureau de secrétaire général adjoint chargé des dossiers économiques.
Le problème, c'est que la loi interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou sur laquelle il a fait des propositions à l'autorité compétente dans les trois ans qui précèdent
son passage du public au privé. Il risque une peine maximale de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.
"Le procès du pantouflage et des pratiques de réseau" (Jérôme Karsenti)
Ce procès, "c'est l'aboutissement d'un long combat judiciaire, visant à démontrer les pratiques de corruption mises en place au plus haut niveau de l'Etat sous le précédent quinquennat" affirme Jérôme Karsenti, l'avocat de l'association Anticor et de la CGT, qui avaient porté plainte. "Le procès qui s'annonce est également le procès du pantouflage et des pratiques de réseau. C'est tout le système du jeu des chaises musicales en violation totale de la loi, entre le monde de la finance et celui du pouvoir
politique qui sera ainsi analysé à l'aune de ce procès. Ce renvoi devant le tribunal est une victoire du droit sur la puissance des réseaux."
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