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François Hollande promet une loi sur la fin de vie mais pas l'euthanasie

François Hollande a annoncé vendredi qu'une loi serait votée sur la base du rapport Claeys-Leonetti, remis le même jour. Celui-ci prévoit une "sédation profonde et continue" pour les patients en phase terminale sans aller jusqu'à l'euthanasie.
Article rédigé par Camille Garnier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (François Hollande lors d'une visite à l'hôpital Necker de Paris en juillet 2013 © Maxppp)

Le sujet faisait partie de ses promesses de campagne. François Hollande a tenu vendredi à afficher son volontarisme sur la question de la fin de vie. "Il est temps de voter une loi " qui aille au delà de la loi Leonetti de 2005 a affirmé le président de la République. Un débat à l'Assemblée nationale aura lieu dès janvier 2015.

Les propositions remises dans le rapport Claeys-Leonetti qui servira de base à ce texte de loi prévoient notamment le droit à une sédation profonde et continue" jusqu'à la mort pour certains malades incurables qui en feraient la demande. Une mesure largement demandée selon un rapport du Comité consultatif national d'éthique daté d'octobre dernier.

"Ce sont des propositions équilibrées et réalistes" François Hollande sur la fin de vie

Des directives "contraignantes"

Plus largement, les directives anticipées (qui peuvent stipuler le refus d'un "acharnement thérapeutique") seront "contraignantes" pour les médecins et n'auront plus de durée limitée de validité. Elles seront en revanche "révocables".

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Le chef de l'Etat a aussi annoncé l'instauration d'un "enseignement spécifique et obligatoires dans l'ensemble des formations sanitaires" et ce dès la rentrée 2015. Celui-ci fera partie d'un plan triennal pour le développement des soins palliatifs. Ces mesures "consacrent le droit de mourir dans la dignité" selon françois Hollande.

En Europe, plusieurs pays tels que les Pays-Bas, le Luxembourg ou la Suède, ont déjà autorisé l'euthanasie.

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