Fin des poursuites à l'encontre de la psychiatre d'un meurtrier
Une psychiatre peut-elle être reconnue responsable pour un meurtre commis par un de ses patients ? C'était tout l'enjeu du procès de Danièle Canarelli, psychiatre qui a suivi Joël Gaillard entre 2000 et 2004.
Cet homme a tué en 2004 le compagnon de sa grand-mère. Il n'a pas été jugé car reconnu irresponsable pénalement. En revanche, en première instance, sa psychiatre avait écopé d'un an de prison avec sursis pour homicide involontaire.
Défaillances dans le suivi
D'après l'enquête, il y aurait eu des défaillances dans le suivi du meurtrier. Lors du procès en appel, en février dernier, l'avocate générale avait requis la relaxe de la psychiatre contre toute-attente mais elle avait été condamnée. Et aujourd'hui, la décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence rejoint une des requisitions : il y a donc prescription. Danièle Canarelli ne risque plus de poursuites judiciaires.
Le monde médical mobilisé
Lors du procès, le monde médical s'était mobilisé mettant en avant le bouc-émissaire parfait que représentait cette psychiatre.
Mais pour Michel Trabuc, le fils de la victime, au-delà de l'enjeu juridique, c'est une véritable question sociétale qui est posée.
D'autant que l'établissement à Marseille où exerçait Danièle Canarelli a été reconnu coupable de défaut de surveillance. Michel Trabuc va donc se pourvoir en cassation remettant en cause ce fameux délai de prescription, qui l'a empêché d'avoir un procès sur le fond de l'affaire.
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