"Fadettes" : 5.000 euros requis contre Squarcini
Il n'a fait que son "devoir ". A l'audience mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, Bernard Squarcini s'est positionné en simple exécutant, qui avait reçu un ordre de son supérieur. L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) comparaissait pour avoir, en 2010, requis les "fadettes" d'un journaliste du Monde sur un volet de l'affaire Bettencourt.
Le procureur a estimé mardi que Bernard Squarcini s'était clairement rendu coupable d'un acte illégal. Mais il a demandé au tribunal de "tenir compte des services rendus par M. Squarcini à la République " pour justifier un réquisitoire clément.
Mise en délibéré au 8 avril
Une peine de 5.000 euros d'amende a finalement été requise. Pour le délit de "collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite", Bernard Squarcini encourt une peine maximale de cinq ans de prison et 300.000 euros d'amende. L'affaire a été mise en délibéré au 8 avril.
Bernard Squarcini s'est défendu mardi en indiquant qu'il "s'agissait de débusquer une fuite, un traître dans un cabinet ministériel ". Les parties civiles ont estimé que, réputé proche de Nicolas Sarkozy, il avait voulu protéger l'exécutif qui craignait que ces fuites ne déstabilisent Eric Woerth. Bernard Squarcini a répliqué qu'il n'avait "aucune carte politique. J'ai servi la droite, j'ai servi la gauche ", a-t-il assuré.
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