Espionnage Renault : un ancien dirigeant convoqué par la justice
Cette convocation
de Christian Husson fait suite au dépôt d'une plainte par le seul mis en examen de l'affaire,
Dominique Gevrey, soupçonné d'escroquerie au renseignement. Gevrey accuse lui son
ancienne hiérarchie d'avoir "fabriqué" des documents pour alimenter
son dossier en justice.
Cette affaire d'espionnage industriel est rendue publique le 5
janvier 2011 quand on apprend que trois cadres hauts placés de
l'entreprise, soupçonnés d'espionnage, ont été mis à la porte, sans ménagement.
Mais on saura assez vite que Michel Balthazard, directeur,
responsable de l'ingénierie avancée, Bertrand Rochette, son adjoint et Mathieu
Tenenbaum, directeur adjoint du secteur "voiture électrique". ont été
accusés à tort.
"De faux documents internes de Renault"?
Tous les soupçons
reposent aujourd'hui sur les épaules de Dominique Gevrey, seul mis en examen. Il était l'un des responsables
de la sécurité du groupe et il aurait monté de toute pièce une escroquerie au renseignement. Son avocat,
Me Baduel contre-attaque. Selon lui
l'entreprise s'est rapidement dédouanée auprès de la justice en fabriquant des
preuves et notamment un rapport de comité d'audit : "Des faux documents
internes de Renault pour justifier le dépôt d'une plainte, c'est totalement
inadmissible. J'attends que la chaîne de commandement s'explique" .
Convoqué par la justice, Christian Husson, l'ancien directeur juridique de Renault risque une mise en examen pour faux. Sollicité par France info, il n'a pas souhaité faire de commentaire.
D'éventuels suicides anticipés
Et cette vraie-fausse affaire d'espionnage se doublera d'un scandale quand on apprendra que Renault avait anticipé le suicide des trois cadres licenciés.
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