Cet article date de plus d'onze ans.

Ecole en bateau : la "capitulation" d'une victime devant les désirs des adultes

Le procès de l'Ecole en bateau se poursuit cette semaine. Quatre accusés sont à la barre des Assises des mineurs de Paris pour des viols et des agressions sexuelles présumées dans les années 80 et 90. La cour a entendu lundi les premiers témoignages des victimes.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Après avoir entendu
le principal accusé Léonide Kameneff
, le fondateur de cette école, présentée à
l'époque comme un projet éducatif alternatif, la parole était donnée ce lundi aux victimes.
Et elles n'ont pas eu de mots assez durs pour décrire l'embrigadement qu'elles ont
subi durant leurs séjours avec l'Ecole en bateau.

Léonide Kameneff est
décrit comme un homme qui avait " une haine des vrais enfants " et voulaient
façonner l'enfant " idéal " , par des " violences psychologiques,
des pressions permanentes
" , en leur interdisant " *tout lien d'affection "*
avec leur famille.

"Une micro-société dirigée par un gourou, une secte" (victime)

Jean-Baptiste R., 43
ans, a navigué sur deux voiliers de l'Ecole en bateau de
1981 à 1983, alors qu'il avait entre 11 et 13 ans, en compagnie de deux de ses sœurs
dont l'une a également dénoncé des abus sexuels. Il décrit les attouchements et
" les séances de reproches, de menaces d'être viré " . " J'étais
complètement embrigadé, je voulais continuer l'aventure
" , expliquant
comment il avait " capitulé " devant les désirs des adultes, en raison
de sa volonté de " rester sur le bateau " .

Léonide Kameneff, 76
ans, a lui seulement admis " des caresses à caractère sexuel " et
" masturbations réciproques " qui ne se seraient produites que très
occasionnellement, les qualifiant de " *démonstrations d'affection "* .

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