Djihadistes présumés : le système CHEOPS "fonctionne avec des moteurs de 2CV"
Invité ce mercredi matin de France Info, le ministre de la Défense a mis en cause la Turquie dans le cafouillage de la non-interpellation mardi de trois djihadistes présumés. Mais côté français, il a aussi admis la panne de CHEOPS, le "Système de circulation hiérarchisée des enregistrements opérationnels de la police sécurisés".
Mais pour Christophe Rouget qui est en charge de la communication du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, le problème est bien plus large d'une simple panne : "Après des années de disette budgétaire et de choix de développer des systèmes différents entre policiers et gendarmes, cela conduit aujourd’hui les policiers français à utiliser des systèmes informatiques dépassés, des logiciels régulièrement en panne, qui ralentissent et complexifient le travail des enquêteurs. "
"Nous avons des pannes tous les jours dans les services"
"Lorsque cette architecture qui s'appelle CHEOPS qui est la base des fichiers des véhicules volés, des personnes recherchées, ne fonctionne pas, on ne peut pas vérifier le passeport d’un individu, et donc vérifier s’il est recherché ou pas. Il faut de toute urgence développer des outils informatiques uniques pour les deux forces, pour pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme et la délinquance ". Et il insiste : "Nous avons des pannes tous les jours dans les services. Ces pannes sont fréquentes parce que nous avons des systèmes informatiques avec des moteurs de 2CV. Nous ne cessons de le dénoncer."
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