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Distilbène : 80.000 femmes attendent la décision de la Cour d'appel

La Cour d'appel de Paris rend vendredi après-midi une décision très attendue dans le dossier du Distilbène, cette hormone de synthèse prescrite en France entre 1940 et 1977 et censée prévenir les fausses couches chez les femmes enceintes. Mais elle s'est révélée très dangereuse pour ces femmes et leurs filles.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Plusieurs décennies
plus tard, environ 80.000 filles exposées dans le ventre de leur mère au Distilbène
ont développé des cancers et autres malformations. Beaucoup ont eu du mal à
avoir des enfants, certaines se sont révélées stériles. Aujourd'hui la justice
doit statuer sur le cas de deux quadragénaires 
qui réclament réparation aux  laboratoires qui ont vendu cette hormone. Mais
ce sont toutes les filles Distilbène qui se sentent concernées.

Car pour être
reconnues comme victimes, elles doivent  prouver que leurs mères ont pris cette hormone
de croissance quand elles étaient enceintes. Mais comment retrouver une
ordonnance datant des années 60 ou 70? Mission impossible.

 Si cet après-midi la justice donne raison à
ces deux femmes qui ont entamé il y a 10 ans leurs démarches, les 80.000 filles
Distilbènes pourront porter plainte, demander réparation  sans cette ordonnance.

Certaines 
développent ou ont développé  des
cancers du sein ou de l'utérus. D'autres se sont révélées stériles ou connaissent
les pires difficultés pour avoir un enfant.  Avec l'angoisse que ces enfants subissent
eux aussi les conséquences de la prise de cette hormone.


Toutes les "filles Distilbène" attendent la décision de la Cour d'appel, reportage signé Mathilde Lemaire

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