Disparues de l'A6 : la mère de Christelle Maillery espère des aveux
Presque trente ans après la mort de sa fille, Marie Pichon attend des réponses. Sa fille, Christelle Maillery, est retrouvée morte en 1986 juste à coté de chez elle au Creusot, en Saône-et-Loire. On lui a asséné 33 coups de couteau.
L'affaire reste totalement mystérieuse, oubliée de la justice pendant des années. Christelle devient alors une des "disparues de l'A6", ces 12 jeunes filles de la région tuées ou disparues sans aucune explication dans les années 1980 et 1990. Un non-lieu est même prononcé, en 1990. Mais l'association "Christelle", qui regroupe une partie des familles des victimes, fait appel à un détective privé.
"Ce procès, c'est un aboutissement"
C'est comme ça qu'est retrouvé Jean-Pierre Mura, un schizophrène qui avoue d'abord le meurtre avant de le nier. Marie Pichon, la mère de Christelle Maillery, est "soulagée" que le procès ait enfin lieu. "C'est un aboutissement" , selon elle. "On espère que le soi-disant coupable reconnaisse les faits. On espère qu'il va dire quelque chose."
Marie Pichon explique aussi le quotidien d'une mère dont la fille a été tuée. "On baisse les bras de temps en temps. Au moment des anniversaires, de Noël, le jour du décès, c'est sûr qu'on baisse les bras" , poursuit-elle. Avant de conclure, plus positive : "Je les baisse, et aussi vite je les relève!"
Le procès de Jean-Pierre Mura a lieu jusqu'au 19 juin au plus tard. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.
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