: Vidéo Spectacles interdits : les précédents

Le premier spectacle de Dieudonné au Zénith de Nantes a été interdit par la préfecture. Mais le "référé-liberté" déposé par le polémiste sera examiné dans la matinée du jeudi 9 janvier par le tribunal administratif de Nantes. Combien de spectacles ont été réellement interdits ces dernières années ? 

Les interdictions de spectacles sont exceptionnelles et principalement motivées par les incitations à la haine raciale et les atteintes à la dignité humaine. Ainsi en 2005, plusieurs salles suppriment les concerts de Capelton, la star jamaïcaine du reggae. En cause, les paroles homophobes présentes dans le répertoire du chanteur. Même sentence en 2010 pour le groupe de rap Sexion d'Assaut. Des textes à caractère homophobe provoquent des annulations dans plusieurs villes.  

Dans certains cas, les autorités publiques sont amenées à intervenir. En octobre dernier, le préfet du Rhône prend ainsi un arrêté interdisant un concert du groupe punk  britannique Death in June pour message et symbole pro-nazis. D'autres formations de rock anticommunistes ou néo-nazies ont été interdites de représentation, notamment dans le Doubs en 2009. La même année, le rappeur Orelsan est pris dans la tourmente pour un clip qui incite à la violence envers les femmes.

A l'instar de Dieudonné, l'interdiction frappe les humoristes. Le parodier Jean Roucas a vu sa pièce annulée à Gardanne (Bouches-du-Rhône) après sa participation à l'université du Front national en septembre dernier. 

Les spectacles dégradants peuvent être aussi interdits. C'est le cas par exemple des lancers de nains. En 1991, le ministère de l'Intérieur a adressé une circulaire afin que les communes les proscrivent.