Deux ans de prison ferme requis contre Gérard Dalongeville, l'ex-maire PS de Hénin-Beaumont
Les peines demandées par le procureur de la République de Béthune sont lourdes. Le représentant du ministère public a en effet requis, lundi après-midi, quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et 50.000 euros d'amende à l'encontre de Gérard Dalongeville. Il a également réclamé la privation de ses droits civiques pendant cinq ans. Selon son avocat Maître Francis Terquem, ce réquisitoire est "remarquablement conforme à la ligne de l'accusation depuis le début, c'est-à-dire confuse ".
Gérard Dalongeville, maire PS de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) de 2001 à 2009, est poursuivi pour 18 détournements de fonds publics, 11 délits de favoritisme, 6 usages de faux et une corruption passive, entre 2006 et 2009. Pendant cette période, des dizaines de factures, pour un montant de quelque quatre millions d'euros, n'ont pas été honorées, d'où le soupçon de fraude. Vingt autres prévenus sont jugés à ses côtés depuis le 27 mai dernier, par le tribunal correctionnel de Béthune.
Dalongeville accuse le PS
L'ancien édile a toujours affirmé que l'attribution des marchés publics était du ressort de son adjoint aux finances, Claude Chopin. Ce dernier a toujours nié. Le procureur a requis à son encontre trois ans de prison, dont deux avec sursis, et 30.000 euros d'amende.
Gérard Dalongeville, exclu du Parti socialiste après sa mise en examen en 2009, et huit mois passés en prison, accuse son ancien parti de "financement occulte ", ayant profité du système, alors que le Premier secrétaire de l'époque se nommait François Hollande. Il souhaitait même faire citer le président de la République comme témoin lors de son procès.
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