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Procès de Jean-Luc Lahaye : deux ans de prison avec sursis requis pour corruption de mineure aggravée

Le parquet a requis l'emprisonnement avec sursis pour corruption de mineure aggravée et détention d'images pédopornographiques.

Article rédigé par franceinfo, franceinfo avec AFP
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Le chanteur Jean-Luc Lahaye arrive au tribunal correctionnel de Paris, le 23 mars 2015. (PATRICE PIERROT / CITIZENSIDE.COM / AFP)

Déjà condamné en 2007 pour des faits similaires, le "papa chanteur" était de retour au tribunal. Jean-Luc Lahaye était jugé à huis clos, lundi 23 mars, au tribunal correctionnel de Paris, pour corruption de mineure de moins de 15 ans. Le parquet a requis la relaxe pour les faits de "proposition sexuelle à une mineure de moins de 15 ans", mais deux ans d'emprisonnement avec sursis pour "détention d'images pédopornographiques" et "corruption de mineure aggravée".

Le chanteur de 62 ans est accusé d'avoir demandé à une jeune fille de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée.

Les parents de la jeune fille, qui avait 14 ans et demi au moment des faits, n'ont pas souhaité porter plainte, mais plusieurs associations de défense des enfants, comme Innocence en danger, la Fondation pour l'enfance ou encore La Voix de l'enfant, se sont constituées partie civile. Malgré l'absence de la victime et les réclamations des autres parties civiles, La Voix de l'enfance a obtenu le huis clos. Olivier Baratelli, avocat de la Fondation pour l'enfance, souhaitait la publicité de l'audience, afin que "le dossier ait une vertu pédagogique" et serve "d'autres jeunes victimes dont le corps a été exploité".

Jean-Luc Lahaye "désinvolte" au tribunal

Sûr de lui face à la cour, le chanteur s'est défendu à voix haute et claire. "Je suis artiste", a-t-il déclaré, lorsque la présidente l'a interrogé sur ses activités professionnelles.

Arrêté en février et placé sous contrôle judiciaire, Jean-Luc Lahaye a d'abord nié les faits remontant à 2013, expliquant n'avoir "jamais eu d'addiction ni d'attirance pour les mineurs". Mais il a "fini par reconnaître les correspondances au bout d'une heure", a rapporté Me Buquet, avocate de l'association Innocence en danger.

Le conseil du chanteur, Me Jean-Philippe Touati, a estimé, lui, qu'il ne s'agissait que d'une "relation sexuelle virtuelle". A la fin de l'audience, lundi soir, le chanteur est sorti sans un mot. Le tribunal correctionnel de Paris rendra sa décision le 18 mai.

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