Dessange : pourquoi le père et le fils s'opposent en justice
Jacques et Benjamin Dessange n'ont pas échangé un regard lors de leur confrontation au tribunal de grande instance de Paris lundi. FTVi fait le point sur ce qu'ils se reprochent.
Le fondateur des salons de coiffure Jacques Dessange et son fils Benjamin se sont confrontés lundi 24 octobre devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris. Benjamin Dessange demande l'interdiction du Complot, un ouvrage écrit par son père et dans lequel il est attaqué. La justice doit rendre sa décision le 7 novembre.
● Ce que reproche Jacques Dessange à son fils
Destiné lors de sa publication, en février 2011, aux seuls franchisés Dessange, le livre du créateur de la chaîne de salons, Le Complot, a finalement été largement diffusé sur internet, notamment sur le site personnel de Jacques Dessange.
Dans ce livre, il révèle que son fils lui a fait signer des contrats sans "lui en expliquer la teneur". Il lui reproche aussi d'avoir fait passer des frais personnels sur le compte de la société, comme l'achat et l'entretien de deux voitures de luxe. Il l'attaque également sur sa vie privée. Il parle aussi de la nomination de son fils à la tête de la société et de sa rémunération à ce poste, deux passages qu'il refuse de retirer.
"Ce livre est un cri du cœur, le cri d'un père meurtri, blessé parce qu'on l'a évincé" de la société, a expliqué lundi Me Charles-Emmanuel Soussen, l'avocat de Jacques Dessange.
● Ce que Benjamin Dessange réclame
"La diffamation est devenue publique et la publicité détestable", a fait valoir de son côté Olivier Baratelli, avocat de Dessange International, lundi. Il demande l'interdiction de l’ouvrage et de l'utilisation, par le père, de la marque Jacques Dessange sur les sites internet.
Le président du tribunal, Emmanuel Binoche, a proposé qu'un accord soit trouvé sur la suppression de certains passages incriminés, notamment les attaques sur la vie privée de Benjamin Dessange. "Ce marchandage n'est pas digne, on ne veut pas du brûlot dans sa totalité", a réagi Me Baratelli.
Père et fils ont quitté le tribunal sans s'adresser la parole.
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