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Démantèlement d'un réseau de blanchiment : 17 mises en examen au final, dont l'élue parisienne

17 arrestations mercredi, 17 mises en examen au total - 9 vendredi soir, 8 samedi soir - dont sept en détention provisoire. Un coup de filet majeur, selon les enquêteurs : le réseau aurait permis de blanchir, sur les cinq derniers mois, la bagatelle de 40 millions d'euros.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (ETIENNE LAURENT/ EPA Maxppp)

Ils sont sept sous les verrous ; les 10 autres ont été placés sous contrôle judiciaire, et remis en liberté. 17 personnes sont donc mises en examen, dans ce qui paraît être l'un des plus important réseaux de blanchiment d'argent de la drogue. En Suisse, les deux organisateurs sont également en détention.

Le système était bien rôdé. Après avoir vendu la drogue, il fallait bien blanchir l'argent. C'est là qu'intervenaient un certain nombre de personnes, plutôt fortunées - possédant des comptes non déclarés en Suisse et cherchant à rapatrier leur argent, sans payer l'ISF.
Plutôt que de se balader avec des mallettes de billet, elles passaient par des intermédiaires suisses, qui avaient eux-mêmes des contacts en France. La somme désirée était virée sur leur compte français, ou versée en liquide - à charge pour eux de virer la même somme de leur compte suisse vers un autre compte suisse. Ni vu ni connu, ou presque. Selon les enquêteurs, 40 millions d'euros auraient ainsi été blanchis, ces cinq derniers mois.

Fraude fiscale ou blanchiment ?

Sauf que cette évasion fiscale était en fait une opération de blanchiment commise à leur insu. C'est d'ailleurs la position de Florence Lamblin, dont l'avocat confesse à demi-mot une fraude fiscale. Plus de 350.000 euros ont été retrouvés à son domicile, "un héritage de sa famille" , selon son avocat, qui dormait sur un compte en Suisse depuis 1920. Elle a décidé de rapatrier cette somme... sans savoir que sa démarche allait être du blanchiment d'argent.

 

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