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Dégradation à Notre-Dame de Paris : les Femen relaxées, le parquet fait appel

Poursuivies pour avoir dégradé une cloche de Notre-Dame de Paris, neuf membres du groupe féministre Femen ont été relaxées mercredi par le tribunal correctionnel de Paris. Trois surveillants de la cathédrale ont eux été condamnés pour violences sur certaines militantes. Le parquet a fait appel.
Article rédigé par Laura Lequertier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Seins nus comme à chacune de leur actions, les Femen avaient crié “No Pope”, dans la cathédrale et fait tinter les cloches avec des morceaux de bois, en février 2013 © Maxppp)

Le tribunal correctionnel de Paris a estimé mercredi qu'il n'y avait pas suffisamment d'éléments pour imputer les dégradations sur une cloche exposée à Notre-Dame à neuf militantes Femen; elles ont donc été relaxées. Incognito dans le flux de touristes, elles avaient réussi le 12 février 2013 à se jucher sur le socle de trois cloches placées provisoirement dans la nef de Notre-Dame de Paris, qui fêtait ses 850 ans. Seins nus comme à chacune de leur actions, les Femen avaient crié “No Pope”, dans la cathédrale et fait tinter les cloches avec des morceaux de bois.

Comme l'avait plaidé l'avocat des Femen, Me Michaël Ghnassia, les juges ont estimé que les éclats retrouvés sur une des cloches ont pu être causés par des passants, ou avoir eu lieu lors de l'acheminement de la cloche. Trois surveillants de la cathédrale ont eux été condamnés à des amendes de 300 euros, 500 euros et 1.000 euros avec sursis pour des violences sur certaines militantes; l'une d'entre elles ayant notamment eu une dent cassée lors de son expulsion.

"C'est un très bon exemple pour tous les autres pays"

Avant de savoir que le parquet faisait appel de la décision, les  Femen, par la voix de leur leader, Inna Shevchenko, se disaient très satisfaites de la décision de justice. "C’est un très bon exemple pour tous les autres pays, particulièrement en ce moment, où on voit que les gens ont peur de critiquer la religion ”, a réagi mercredi la leader du groupe, Inna Shevchenko.

"On est contente que notre critique des institutions religieuses n'ait pas été condamnée", a réagi Inna Shevchenko sur France Info, après le procès

Un autre procès doit suivre le 15 octobre. Une des militantes, qui a depuis quitté le mouvement, sera jugée pour “exhibition sexuelle”. Elle avait mimé fin décembre 2013 un avortement à l’église de la Madeleine.

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