Définitivement condamné, Flosse demande une grâce présidentielle
Cette décision de la Cour de cassation pourrait marquer la fin de la carrière de sénateur et président de la Polynésie française du "vieux lion" de la politique, Gaston Flosse. Elle vient de rejeter le pourvoi qu'il avait formé après un jugement en appel, confirmant définitivement sa condamnation à trois ans d'inéligibilité.
En février 2013, Gaston Flosse avait été condamné en appel à quatre ans d'emprisonnement avec sursis, 125.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics. La justice lui reproche d'avoir recruté pendant une dizaine d'années plusieurs personnes proches de ses idées politiques, rémunérées par l'assemblée de la Polynésie française, alors qu'elles étaient en réalité mises à disposition de communes, de syndicats ou d'associations.
Fin de carrière politique
Son immunité ayant été levée en début d'année, l'homme politique de 83 ans, étiqueté divers droite, et élu en mai président de la Polynésie française pour un 5e mandat, va donc devoir abandonner tous ses mandats.
Mais il n'a pas jeté l'éponge. Il a aussitôt lancé une requête de grâce présidentielle partielle. Et il va "engager un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme" pour contester un "déni de démocratie et le non-respect du délai raisonnable, au regard des 20 ans de procédure" dans l'affaire des emplois fictifs.
Gaston Flosse est aussi poursuivi dans plusieurs autres affaires, notamment celle qui concerne la construction d'un hôpital à Tahiti. Le contrat pour le chantier aurait été attribué sans aucun appel d'offre. Lundi, Gaston Flosse avait passé une dizaine d'heures en garde à vue dans cette affaire de corruption présumée, et avait pu repartir libre.
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