L'information estouverte contre X pour "corruption active et passive ", "traficd'influence ", "faux et usage de faux ", "abus de bienssociaux " et "blanchiment , complicité et recel de ces infractions ".Depuis 2012, les jugesenquêtent sur l'argent libyen de Ziad Takieddine, ce Franco-libanais, intermédiaireen armement mis en cause dans le volet financier de l'affaire de Karachi. Ilest soupçonné d'avoir ramené secrètement en France un million et demi d'eurosde Libye, juste avant la chute du régime de Khadafi.Ces fonds auraient-ils financé lacampagne électorale de Nicolas Sarkozy, proche de Ziad Takieddine ? C'est laquestion que se posent les juges. Car l'hommed'affaire franco-libanais avait lui-même affirmé le 19 décembre détenir lespreuves de ce financement par la Libye.Des preuves, un ancien chef dugouvernement libyen, aujourd'hui emprisonné en Tunisie déclare lui aussi enavoir en sa possession. En mai 2012 Al-Baghdadi Al-Mahmoudi affirme par la voixde ses avocats qu'il y a eu un financement de la campagne 2007 de NicolasSarkozy par le régime de Mouammar Kadhafi. "Le marché a été conclu parMoussa Koussa (l'ex-chef des services de renseignements extérieurs) surinstruction de Kadhafi ", déclare-t-il.Mais les juges n'enquêteront pas sur ce document, publié au printemps 2012 par Mediapart, à savoir une note présumée attribuée à un ancien dignitaire du régime Kadhafi faisant état d'un soutien financier à hauteur de 50 millions d'euros de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce volet de l'affaire reste en enquête préliminaire, a précisé la source judiciaire.