Crédit Suisse : une amende américaine à plus de 2,5 milliards
En 25 ans, Crédit Suisse Group est la première banque à reconnaître sa culpabilité devant la justice américaine : elle admet officiellement avoir conseillé et aidé des clients américains à préparer des déclarations fiscales tronquées et à échapper ainsi aux impôts aux Etats-Unis. Des avoirs et des revenus avaient été cachés dans des comptes bancaires illégaux et non déclarés, selon la justice américaine. L’établissement suisse a changé son fonctionnement, tout en restant discret, voire secret : il n’a pour l’instant livré aucun nom de clients aux autorités américaines.
Une amende historique
Le plaider coupable négocié dans cette affaire est inédit, le montant aussi, à hauteur de plus de 2,5 milliards de dollars. Les répercussions toutefois devraient être limitées. En reconnaissant sa culpabilité, la deuxième plus grosse banque helvétique évite une sanction bien plus lourde : le retrait du droit d’opérer aux Etats-Unis.
BNP Paribas dans le collimateur
L’accord historique devrait servir de modèle dans la poursuite aux Etats-Unis d’autres établissements financiers, à commencer par BNP Paribas. La banque française est notamment poursuivie pour violation de sanctions américaines contre des pays "fichés" par Washington comme Cuba, l’Iran ou le Soudan. D’après les médias américains, l’amende pourrait encore grimper et dépasser les 3,5 milliards de dollars. La décision est attendue d’ici deux semaines.
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