Corse. Le parquet fait appel du verdict après le procès d'Andy
Le jeune homme a été déclaré irresponsable, samedi, du meurtre de ses parents et de ses frères en 2009.
JUSTICE – Andy sera à nouveau jugé. Le parquet a fait appel du verdict de la cour d'assises des mineurs de Corse-du-Sud, qui a déclaré irresponsable Andy, un garçon de 19 ans qui a tué par balles ses parents et ses deux frères jumeaux, en 2009 près d'Ajaccio, a déclaré lundi 19 novembre le procureur Xavier Bonhomme.
Vendredi, il a été reconnu coupable mais acquitté car irresponsable pénalement. Le procès en appel se déroulera devant la cour de Bastia, à une date non précisée. Quelles questions devra-t-il trancher ?
Qui est vraiment Andy ?
Les familles de ses parents, parties civiles au procès, n'ont, elles, pas fait appel. "Il reste un gros doute et des zones d'ombre malheureusement non dissipées (...). On ne connaît toujours pas Andy, on ne sait pas qui il est", avait réagi après le verdict l'une des avocats des parties civiles, Aljia Falzaï. "Les membres de la famille n'ont pas obtenu de réponse mais ils respectent la décision de justice", avait-elle ajouté.
Comment expliquer son geste ?
Le procès s'est achevé vendredi sur cette question, à laquelle Andy lui-même n'a pas su répondre. "Je n'entendais plus rien et je voyais tout flou. Il y avait quelqu'un d'autre à ma place", a raconté le jeune homme, interrogé sur son crime.
Ces explications sont insuffisantes pour le grand-père d'Andy qui, interrogé vendredi au micro de France inter, a regretté que son petit-fils ait été acquitté : "C'est un scandale, on ne saura jamais rien", a-t-il expliqué. "Il faudrait peut-être pouvoir comprendre, avant de pardonner", a fait valoir lundi une tante du jeune homme, Myriam Floriani, à RMC.
Quel avenir pour Andy ?
Enfin, l'éventuelle dangerosité du garçon pose question, estime la tante du jeune homme : elle dit craindre "qu'il sorte dans pas très longtemps et qu'il soit réinséré dans la société en étant un danger". Reconnu coupable, mais pénalement irresponsable, son sort devait être tranché par les psychologues.
"On reste dans notre douleur, avec une grande appréhension quand même sur ce qui va se passer par la suite", a poursuivi Myriam Floriani.
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