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Contrôle policier à Trappes : le mari d'une femme voilée jugé

Il s'était violemment opposé, le 18 juillet dernier, au contrôle de sa femme entièrement voilée - l'altercation avait été à l'origine de trois nuits d'affrontements à Trappes. Mickaël Khiri, 21 ans, comparaît en correctionnelle pour rébellion et outrage envers trois policiers - qui se sont portés partie civile.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Parole contre parole. Que s'est-il passé le 18 juillet dernier à Trappes, lors de ce contrôle policier qui a, semble-t-il, un peu dégénéré - en tout cas, il est à l'origine de trois nuits d'affrontements dans la ville des Yvelines ? Les policiers interviennent donc, pour contrôler une femme entièrement voilée. Ils affirment que son époux a frappé un fonctionnaire au visage et l'a étranglé ; le mari, âgé de 21 ans, converti à l'islam à l'âge de 16 ans, parle de provocations et d'insultes. "Je rentrais chez moi avec ma femme, notre bébé en poussette", a-t-il raconté dans une longue interview à la télévision locale cet été. "C'est alors que des policiers ont demandé à ma femme de relever son voile, sans un bonjour ni aucune courtoisie" .

Le procureur de la République a confirmé la version des policiers ; l'avocat de la défense parle d'atteinte à la présomption d'innocence, met en avant le calme et la non-violence de son client, et affirme que lors de précédents contrôles la femme a toujours accepté de montrer son visage. Le jeune homme estime être victime d'islamophobie.

Dans cette affaire, les policiers se sont portés partie civile. Leur avocat estime que "les salafistes ont instrumentalisé l'incident" , et que Mickaël doit être "démasqué comme menant un combat communautaire qui n'a pas sa place dans la République" .

Mickaël est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour "rébellion" et "outrage" envers les policiers à l'origine du contrôle.

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