Collecte de vêtements : quand le vieux chiffon devient rentable
Les conteneurs destinés à la collecte des vêtements usagés font désormais partie du paysage urbain. Cette collecte donne cependant lieu à une véritable guerre. Explications.
À Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais) se trouve la plus grande plateforme logistique du Relais, filiale d'Emmaüs. Acteur historique de la collecte et du tri de vêtements d'occasion, le relais revend l'essentiel dans ses boutiques en France, ou à l'export en Afrique. Une activité très lucrative, 10% de chiffre d'affaires en plus par an.
Seulement 150 000 tonnes
Partout ailleurs c'est la crise, mais ici on embauche trois salariés en réinsertion chaque semaine. Aujourd'hui, tout le monde veut s'y mettre. En cause ? Le cours de la fripe qui s'est envolé ces dernières années. Surtout, la mise en place de l'éco contribution a exacerbé la concurrence. Pour une tonne de textile français trié, l'État reverse 65 euros. Soudain, le vieux chiffon s'est mis à susciter le même engouement que le cuivre avant lui, et comme les ferrailleurs, les chiffonniers sont rentrés en guerre. Aujourd'hui, seulement 150 000 tonnes de textiles usagers sont collectées et revalorisées sur les 650 000 tonnes jetées chaque année sur la planète. La guerre des chiffonniers est loin d'être terminée.
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