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Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature : le plan de Jean-Jacques Urvoas "est un peu court"

"Il faut penser autrement la justice pénale dans son ensemble et la répression," a déclaré Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature, sur franceinfo, en réaction à l'annonce par Jean-Jacques Urvoas d'un plan de construction de plus de 10 000 cellules de prison.

Article rédigé par franceinfo
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Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature, en février 2011 (MARTIN BUREAU / AFP)

Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a présenté un rapport sur l'encellulement individuel, lors de sa visite à la maison d'arrêt de Fresnes, mardi 20 septembre. Le garde des Sceaux souhaite notamment "qu'un principe simple soit respecté : une personne détenue par cellule." Il a déclaré qu'il fallait "construire des cellules, pas des places de prison. Il faut construire entre 10 300 et 16 100 cellules" d'ici à 2025.

Ce plan est "un peu court", a réagi sur franceinfo Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature. "Il faut penser autrement la justice pénale dans son ensemble et la répression."

On peut réfléchir à des sorties qui évitent la récidive

Clarisse Taron

présidente du Syndicat de la magistrature

La construction de cellules supplémentaires ne fait qu'augmenter le nombre de détenus, a-t-elle estimé. "C'est un constat absolu. Régulièrement, on constate que l'on augmente le nombre de détenus dans ce pays et que l'on est à des seuils de surpopulation carcérale jamais atteints. La seule réponse c'est : construisons des places. Il y a beaucoup plus à faire pour éviter que les gens aillent en détention et éviter qu'ils y retournent."

Les cellules individuelles vont permettre que "les conditions de détention soient au moins convenables dans ce pays, parce qu'on est très loin de la dignité dans l'accueil de nos pays."

Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature : "on est à des seuils de surpopulation carcérale jamais atteints"

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