Le chemin de la réhabilitation doit paraître bien long à Christian Iacono... L'ancien maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes, voit son cas examiné depuis ce matin par la Cour de révision. Quelle est l'histoire ? Celle d'un grand-père, accusé de viol par son petit-fils, et qui est condamné à neuf ans de prison. Sauf que le petit-fils, Gabriel Iacono, se rétracte, fait même une grève de la faim pour être entendu. Au final, Christian Iacono ne purge que 16 mois de prison ; il est remis en liberté le 5 avril 2012.C'est alors le début d'un autre combat, celui pour la réhabilitation. La Commission de révision des condamnations pénales donne son feu vert à une saisine de la Cour de révision, le 4 juillet 2013. L'audience se tient donc depuis ce matin. Christian Iacono, qui aura 79 ans demain, est "fatigué et impatient" , selon l'un de ses avocats. Me Dominique Roméo se dit confiant : "Nous avons un dossier solide" et "beaucoup d'arguments à faire valoir" .A l'issue de cette audience, il reviendra à la Cour de dire si elle annule sa condamnation et ordonne un nouveau procès. Elle peut aussi prononcer une annulation pure et simple ; elle peut également rejeter la requête ; elle peut enfin ordonner un supplément d'information ou de nouveaux actes. Depuis 1945, seuls huit condamnés pour des crimes ont été acquittés, au terme de la procédure de révision - dont une seule fois, en 2011, pour une affaire sexuelle.