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Ce que l'on sait sur Chakib Akrouh, le kamikaze de Saint-Denis

Le terroriste kamikaze, qui s’est fait exploser dans un appartement à Saint Denis le 18 novembre 2015, s'était rendu en Syrie en 2013.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Chakib Akrouh. (DR))

Chakib Akrouh, le kamikaze qui s'est fait exploser le 18 novembre dernier dans un appartement de Saint-Denis, s'était rendu en Syrie dès janvier 2013, annonce ce vendredi le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Le terroriste, dont l'identité a été révélée jeudi, était parti le 4 janvier 2013 de l'aéroport de Zaventem, près de Bruxelles, pour se rendre à Istanbul en Turquie, avant de rejoindre "les rangs de la katibat al-muhajirin, puis l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)" en Syrie, précise le parquet.

Chakib Akrouh avait par ailleurs été condamné par défaut par le tribunal correctionnel de Bruxelles en juillet 2015 à cinq ans de prison "pour avoir participé aux activités d'un groupe terroriste". "C'est dans le même jugement que le tribunal correctionnel de Bruxelles avait condamné Abdelhamid Abaaoud à un emprisonnement de 20 ans", ajoute le communiqué.

L'ADN de Chakib Akrouh a été retrouvé sur une kalachnikov découverte dans la Seat du "commando des terrasses". L'enquête a également permis de déterminer qu'il se trouvait aux côtés d'Abdelhamid Abaaoud dans le métro le 13 novembre 2015, soir des attentats.

Chakib Akrouh, présent aux côtés d'Abdelhamid Abaaoud et de la cousine de celui-ci, Hasna Aitboulahcene, dans l'appartement de la rue Corbillon, à Saint-Denis. Il avait activé sa ceinture explosive, en plein assaut du RAID et de la BRI, le 18 novembre.

Les policiers belges ont retrouvé son identité grâce aux caméras de vidéo-surveillance de la RATP. Identité confirmée ensuite en France grâce à de l'ADN prélevé sur son corps et comparé avec celui de sa mère.

Chakib Akrouh était inconnu des services de police belge, son profil génétique ne figurait dans aucun fichier. La police belge a travaillé sur l'image de surveillance de la RATP pour l'identifier, et fin décembre, les enquêteurs ont suggéré son nom aux Français. La comparaison des ADN a permis di'dientifier Akrouh avec certitude.

Selon les enquêteurs, Abaoud et Akrouh ne se sont quasiment pas quittés après les attentats du 13 novembre. Ils ont partagé les mêmes planques à Aubervilliers et Saint-Denis. Sans l’intervention du RAID et de la BRI, ils s’apprêtaient certainement à lancer une nouvelle attaque terroriste dans le quartier d’affaires de la Défense.

Le kamikaze de Saint-Denis identifié : les explications de Stéphane Pair, de France Info

  (Ce que l'on sait des terroristes © Idé)
 

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