Carlos "prenait goût à tuer froidement" selon un ex-compagnon d'armes
Hans-Joachim Klein a eu des mots terribles pour son ancien chef, auquel il n'a pas même jeté un regard.
"Il se dit 'révolutionnaire professionnel. Mandela était révolutionnaire, Solidarnosc (le syndicat polonais anticommuniste) était révolutionnaire, les gens qui manifestaient à Dresde (contre la RDA) étaient révolutionnaires . Transformer une femme en steak haché rue Marbeuf n'a rien de révolutionnaire ", a-t-il dit à la cour.
Pour lui, "Carlos " n'avait pas de convictions et prenait goût à tuer froidement pour asseoir son autorité.
"Il avait une politique de massacre gratuit, il pensait que plus il tuait, plus on le respectait. Il était capable de tuer quelqu'un et d'aller dans un grand restaurant sans perdre l'appétit ", avait déjà dit le témoin à la police, des propos confirmés à la barre.
"Je n’ai jamais contesté"
Visiblement hors de lui après cette déposition, Carlos a menacé le témoin et, emporté dans son élan, a fait un quasi-aveu à la cour. Comme le président faisait remarquer au témoin que l'accusé niait les faits jugés, Ilich Ramirez s'est levé dans son box en faisant signe que non.
"Non, je n'ai jamais contesté ", a-t-il dit. Se tournant vers Han-Joachim Klein, il a dit : "Nous exécutons les traîtres, les indics, les informateurs de police ".
L'Allemand a participé à l'action qui fit la légende de "Carlos", la
prise d'otages en décembre 1975 des ministres de l'Opep à
Vienne.
Il avait refait sa vie en France dans la clandestinité avant d'être rattrapé au début des années 2000 et extradé en Allemagne où il a purgé cinq ans de prison pour l'attaque de l'Opep, avant d'être libéré. Il est revenu aujourd'hui en Normandie.
La justice rendra son arrêt concernant Carlos le 15 décembre.
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