Bugaled Breizh : la justice refuse des enquêtes complémentaires
C'est peut-être la fin de la
procédure dans l'affaire du Bugaled Breizh. En effet, les demandes
d'investigations complémentaires dans l'affaire du naufrage inexpliqué du
chalutier breton ont été rejetées vendredi dernier par les juges nantais
chargés du dossier.
Neuf années d'instructions
Jacky Coulon et Robert Tchalian, les deux juges
d'instruction, ont adressé aux parties civiles une ordonnance de "refus de
mesure d'instruction complémentaire, expliquant que de multiples investigations ont été diligentées
durant plus de neuf années d'instruction " et "qu'en l'absence d'éléments
véritablement nouveaux et suffisamment caractérisés, il n'y a plus lieu, désormais,
de poursuivre l'enquête ". Les familles des victimes
avaient déposé fin septembre plusieurs demandes d'investigations
complémentaires.
Une instruction close
L'instruction du dossier
est close depuis le 3 juillet à Nantes, neuf ans après le drame du 15 janvier
2004 qui a coûté la vie à cinq marins.
"Nous avons la possibilité de faire
appel et c'est ce que je vais faire", a expliqué Christian Bergot, avocat
des familles.
Pas d'audition de Le
Drian
Dominique Tricaud,
avocat de Thierry Le Métayer, fils de Georges Le Métayer, mécanicien du Bugaled Breizh, continue à défendre la thèse de la responsabilité d'un sous-marin britannique.
Cet avocat avait demandé de nouvelles auditions notamment celle du ministre de
la Défense Jean-Yves Le Drian. Cette thèse du sous-marin avait déjà été écartée
une première fois par les juges nantais en février 2013.
Un accident de la mer
Les juges expliquent que
"faute de précisions, il n'apparaît pas immédiatement en quoi l'audition
de l'actuel ministre de la Défense est utile à la manifestation de la
vérité ". Malgré l'enquête du BEA
Mer, concluant en 2006 à un accident de mer, la responsabilité d'un sous-marin
reste la thèse privilégiée par les marins et leurs avocats. A leurs yeux, le submersible aurait
accroché les câbles du Bugaled et l'aurait entraîné brutalement par le fond.
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