Blanchiment ou fraude fiscale : la ligne de défense bien fragile de l'élue parisienne
Ce qui est reproché à Florence
Lamblin
D'avoir été en contact avec une
personne impliquée dans ce vaste réseau franco-suisse de blanchiment d'argent
issu de la vente de cannabis en France (40 millions d'euros
"lessivés" en quelques mois). Cet intermédiaire, qui lui aurait été
présenté par un ami, est l'homme qui lui a remis 350.000 euros en liquide. C'est
pour cette raison qu'elle a été mise en examen pour "blanchiment en bande
organisée et association de malfaiteurs".
Ce que conteste l'élue
Par la voix de son avocat, Florence
Lamblin affirme qu'elle ignorait tout des activités de son
"commis-voyageur" en matière de trafic de drogue et de blanchiment. Naïvement,
elle ne se serait pas posée de questions sur la provenance de cette valise de
billets, persuadée que les fonds arrivaient directement et physiquement de sa
banque Suisse.
Ce qu'elle concède
L'élue admet "tout au
plus " la fraude fiscale. Un délit dont elle se serait rendu coupable en
cherchant à dissimuler aux services fiscaux français cette somme déposée sur un
compte suisse et qui proviendrait d'un lointain héritage. Délinquante en col
blanc, certes, mais pas "lessiveuse " d'argent sale. " Quand on
a 400.000 euros d'un héritage, faut-il le déclarer ? " , est même allé
jusqu'à demander son avocat, Me Jérome Boursican.
Nouvelles mesures contre la
fraude fiscale
S'il refuse de commenter, au nom du
" secret de l'instruction " et du " secret fiscal " ,
le cas de l'élue écologiste du XIIIe, le ministre délégué au Budget a annoncé de
nouvelles dispositions pour lutter contre l'évasion fiscale. " Un
certain nombre de dispositions qui viseront à faciliter le travail "
des agents du fisc devraient être intégrées au projet de loi de finances 2013, a précisé Jérôme Cahuzac.
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