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Belgique : un homme condamné pour sexisme dans l'espace public, une première

Il avait tenu des propos sexistes à l'encontre d'une policière lors de son arrestation, en juin 2016. Il a écopé d'une amende, en vertu d'une loi votée en 2014.

Article rédigé par franceinfo
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Des voitures de la police belge, à Molenbeek, dans l'agglomération de Bruxelles, en janvier 2017 (photo d'illustration). (BENOIT DOPPAGNE / AFP)

Il s'en était pris à une policière, "la disqualifiant en raison de son sexe", explique le journal Le SoirPour la première fois, en Belgique, un homme a été condamné pour sexisme dans l'espace public, révèle le quotidien belge, mardi 6 mars. Il a écopé d'une amende de 3 000 euros.

Le jeune homme, interpellé pour une infraction au Code de la route en juin 2016, s'en était alors pris à une policière, l'insultant en raison de son genre. "Il est assez fréquent que des personnes interpellées par la police profèrent des injures et des menaces, explique le porte-parole du parquet au Soir. Mais s’en prendre personnellement à une policière en raison de son sexe, c’est particulier."

Une amende aggravée par les faits d'outrage à agent et de menaces

C'est la section néerlandophone du tribunal correctionnel de Bruxelles qui, pour la première fois, a fait usage de cette loi votée en 2014. "C’était un bon cas pour tester cette loi : un cas concret et très clair, avec de nombreux témoins", estime le porte-parole du parquet.

Dans le détail, le prévenu a été condamné à 500 euros d'amende pour sexisme dans l'espace public. Mais il a aussi été condamné pour outrage à agent et menaces, et c'est l'addition de ces trois condamnations qui a porté le montant de l'amende à 3 000 euros. S'il ne la paie pas dans les délais, il devra purger une peine d'un mois de prison.

En France, il n'existe pas de condamnation pour des propos sexistes tenus dans l'espace public, à moins qu'ils relèvent de l'injure, qui peut avoir un caractère sexiste. Lundi, Gérard Collomb a annoncé que le gouvernement avait retenu le principe d'une amende forfaitisée pour punir le harcèlement sexuel ou sexiste dans l'espace public. Son montant devrait être de 90 euros.

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