Le procureur général de la cour d'appelde Paris a demandé jeudi aux magistrats de ne pas suivre la décision de la Courde cassation. Cette cour avait surpris en annulant le 19 mars dernier le licenciement d'une salariéevoilée de la crèche Baby-Loup. Le procureur général a ajouté qu'il fallaitrésister aux juges de la Cour de cassation.Lors de ce nouveau procès de l'affaire duvoile, François Falletti a expliqué que si "la liberté religieuse est unprincipe fondamental, les missions d'éveil et du développement de l'enfant sontde nature à justifier des restrictions ". Il a jugé que l'atteinteà la liberté est contrebalancée par "un impératif d'intérêtgénéral ".A lire aussi ►►► Affaire Baby-Loup : que dit la loi en matière de laïcité ?Cinq ans de procédure judiciaireEn 2008, Fatima Afif avait été licenciée parce qu'elle avait annoncé son intention de porter le voile à son retour de congé maternité et de congé parental. Ce qu'avait refusé la directrice de la crèche, en lui opposant la "neutralité philosophique, politique et confessionnelle" inscrite au règlement intérieur depuis 1990. Ce règlement intérieur avait été contesté par la défense qui le considérait trop général et imprécis.A deux reprises, Fatima Afif avait contesté sonlicencement en justice mais avait été déboutée. Une première fois devant le conseil des prud'hommes de Mantes-la-Jolie en novembre 2010, puis devant la cour d'appel de Versailles en octobre 2011. Mais surprise, en mars dernier, la Courde cassation a finalement annulé son licenciement.La décision de la Cour d'appel de Paris sera connue le 27 novembre.