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Ayrault : "Je n'avais aucune raison de ne pas croire Jérôme Cahuzac"

L'embarras est total au gouvernement, comme au PS, après les aveux de Jérôme Cahuzac et sa mise en examen. Ministres et députés affirment tomber des nues. François Hollande évoque "une faute impardonnable". Le porte-parole des députés PS refuse que l'ancien ministre du Budget remette les pieds dans l'hémicyle. "Je n'avais aucune raison de ne pas le croire", affirme le Premier ministre, qui s'est montré sévère lors d'une intervention au JT de France 2.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le communiqué de l'Elysée, tombé quelques minutes après l'annonce de la mise en examen de Jérôme Cahuzac, est bref et cinglant : "En niant l'existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il  [Jérôme Cahuzac] a commis une impardonnable faute morale ". 

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"Je n'avais aucune raison de ne pas croire Jérôme Cahuzac" (Ayrault)

"Un homme politique doit être irréprochable ", a renchéri le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans un autre communiqué où il exprime sa "tristesse et sa consternation ". Puis plus tard, sur France 2 : "Je lui ai dit de vive voix qu'il nous avait trahi. Je n'avais aucune raison de ne pas [le] croire ". Le Premier ministre s'est exprimé avec une grande sévérité à l'encontre de son ancien ministre lors de son intervention.

Jean-Marc Ayrault a également appelé Jérôme Cahuzac à cesser d'exercer toute responsabilité politique.

Au gouvernement, l'embarras est évidemment palpable. Premier à réagir, Arnaud Montebourg : "Les bras m'en tombent ", a déclaré succintement le ministre du Redressement productif, en déplacement à Marseille. Pour Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, c'est Hollande qui a été "bafoué et trahi ". 

"Jérôme Cahuzac doit abandonner la vie politique nationale" (Mandon, PS)

Mais c'est de l'Assemblée que proviennent les réactions les plus virulentes. "La parole prononcée dans l'hémicycle est sacrée , a déclaré Claude Bartolone. Au-delà de ma consternation et de ma colère, avoir menti devant la représentation nationale est impardonnable ".  

Les députés PS sont "atterrés ", a déclaré aussi leur porte-parole, Thierry Mandon, qui se dit lui même "dévasté " et estime que Jérôme Cahuzac "déshonore la politique ". Pour lui, hors de question que l'ancien ministre redevienne député : "Il doit abandonner son mandat de député et abandonner la vie politique nationale. Un tel manquement oblige à prendre sa retraite politique ". 

Pascal Durand, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, enfin, se dit "triste " de "cette crise très forte pour la démocratie ". 

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