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Aveyron : l'éleveur a "traîné et tué" la conseillère agricole, confirme le procureur

La conseillère agricole retrouvée morte ce mercredi matin dans une exploitation de l’Aveyron a été "traînée dans un étang et tuée", selon le procureur de la République de Rodez.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'exploitation agricole laitière de Mayran, où une salariée de la chambre d'agriculture est décédée mercredi © PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI)

Un homme, le frère du chef de l'exploitation laitière, âgé de 47 ans, a été placé en garde à vue à Rodez. Selon le procureur de la République de Rodez, Yves Delperié, il a "saisi " la jeune femme, "l'a prise à bras-le-corps, l'a traînée vers un étang proche ". La jeune conseillère agricole âgée de 25 ans "serait morte étouffée, noyée " dans l'étang d'eau glacé à Mayran, situé à une centaie de mètres de la ferme et à 20 km de Rodez, a ajouté le procureur lors d'une conférence de presse ce mercredi soir.

Il a évoqué des "motivations extrêmement floues ", mais écarté, a priori, des raisons liées à la crise agricole. "Les premières déclarations de l'intéressé ne vont pas dans le sens du malaise du monde agricole ", a estimé le procureur, précisant que l'exploitation n'était "pas connue par la chambre d'agriculture " pour des difficultés financières.

"la conseillère avait fini son travail lorsqu'elle a été agressée "
— procureur de la République de Rodez

Le procureur de la République de Rodez

La jeune technicienne de la chambre d'agriculture avait entamé sa visite de l'exploitation laitière à 7h ce mercredi matin. Elle venait pour "une mission contractuelle " sur la ferme familiale de deux frères, comme elle faisait régulièrement. La jeune femme "avait fini son travail lorsqu'elle a été agressée ", a précisé le magistrat, ajoutant qu'il n'y a "pas eu d'altercation, pas de dispute, pas de contentieux" .

"Pas de témoin direct"

Une autopsie sera pratiquée jeudi ainsi qu'une expertise psychiatrique. L'éleveur placé en garde à vue n'a pas "d'antécédents judiciaires et il est prématuré de parler d'antécédents psychiatriques ", a confié le procureur. Il n'y a pas eu "de témoin direct des faits.  L'enquête dira où était le frère ", le chef d'exploitation qui a alerté les pompiers avec un voisin. 

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