Aux assises de la Sarthe, 30 ans de réclusion requis contre les parents de Marina
A l'issue de deux semaines de procès, l'avocat général a laissé le choix aux jurés entre une peine de 30 ans assortie d'une période de sûreté de 15 ans, ou la perpétuité avec 18 ans de période de sûreté. Le magistrat a également requis 5 à 10 ans de suivi socio-judiciaire.
Pour Hervé Drevard, les deux parents méritent la même peine, car "l'un sans l'autre il n'y a pas cette succession de sévices".
Dans son réquisitoire, l'avocat général a rappelé "l'horreur tout à fait exceptionnelle" des faits reprochés aux deux accusés, leurs "mensonges et manipulations". Avant d'entamer la longue liste des tortures et humiliations infligées à la fillette dès son plus jeune âge, par ceux qui lui avaient donné la vie.
Mais l'avocat général n'a pas manqué de souligner que, "malgré cet acharnement, Marina n'aurait jamais dû mourir," car les enseignantes avaient lancé une première alerte. Hervé Drevard a dénoncé "le manque de clairvoyance, de pugnacité des services chargés de la protection des mineurs [...] Cet enfant n'a pas eu la protection qui lui était due", a relevé l'avocat général. Avant de conclure : "C'est un échec éminemment douloureux pour nous, parquet inclus".
Plainte contre les services sociaux
L'association La Voix de l'Enfant annonce aujourd'hui qu'elle va déposer plainte contre X à l'issue du procès. La plainte visera les institutions qui, selon l'association, n'ont pas joué leur rôle pour prévenir ce drame. "Un peu de compétence, un peu d'humanité, un peu de curiosité auraient peut-être changé la face des choses", estime Me Francis Szpiner, l'avocat de La Voix de l'Enfant.
Cette plainte n'a pas été déposée plus tôt afin de ne pas interférer dans le procès des parents de Marina.
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