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Assange : la justice suédoise veut l’entendre dans son refuge londonien

La justice suédoise a annoncé vendredi son intention d’entendre Julian Assange à Londres. C'est ce que réclamait le fondateur australien de Wikileaks, accusé de viol et réfugié à l’ambassade d’Equateur depuis près de 1.000 jours.
Article rédigé par franceinfo
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  (Julian Assange, ici en juin 2014, accepte d'être entendu par la justice suédoise à l'ambassade d'Equateur à Londres © MaxPPP)

Afin d’éviter une prescription de certains des faits reprochés à Julian Assange, la justice suédoise a dit vendredi son intention de l’entendre à l’ambassade d’Equateur à Londres où il s’est réfugié en juin 2012. Le fondateur de Wikileaks est accusé de viol par une jeune femme suédoise et d'agression sexuelle par une seconde plaignante. Des accusations qu’il a toujours niées. L'avocat de l'Australien a aussitôt déclaré que son client "accepterait " la proposition. 

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Depuis que Julian Assange s’est repliée à Londres, la justice suédoise n’avait pas bougé, au grand dam de l’intéressé qui souhaite s’expliquer et démontrer son innocence en arguant de relations consenties. Le statu quo ne plaisait pas non plus aux deux Suédoises qui portent les accusations. Elles craignent, elles, une prescription de certains faits du dossier. L'une des jeunes femmes a déjà fait savoir par l'entremise de son avocat, qu'elle souhaitait que le parquet suédois se dépêche d'agir pour une éventuelle inculpation.

De son côté, l'avocat suédois de Julian Assange, Per Samuelson, a déclaré que son client était "heureux " de l'initiative de la justice suédoise. 

L'extradition redoutée

Si Julian Assange s’est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, c’est qu’il échappe ainsi à un mandat d’arrêt européen. L'Equateur lui a garanti l'asile en 2012 mais s’il sort de l’ambassade qui représente un territoire équatorien, la Grande-Bretagne peut l’interpeller et le transférer en Suède. Preuve que les Britanniques prennent l'affaire au sérieux, le bâtiment-refuge de l'Australien est surveillé jour et nuit.

Julian Assange a toujours dit qu’il avait peur, non pas de l’enquête pour viol, mais d’une extradition ensuite vers les Etats-Unis, pour son rôle dans la publication sur Internet de télégrammes diplomatiques américains et de rapports classés comme des secrets défense.

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