Arrestation de Jean-Luc Germani : une figure du grand banditisme corse
A 49 ans, Jean-Luc Germani est considéré comme l'un des membres les plus dangereux du milieu corse. Il a été arrêté jeudi après-midi à Paris après trois années de cavale. Il a été interpellé dans le quartier d'affaires de la Défense, dans les Hauts-de-Seine, un peu par hasard puisque les policiers voulaient en fait arrêter l'homme qui l'accompagnait. Bien que méconnaissable, cheveux longs, casquettes, lunettes, un enquêteur l'a reconnu. Qui est-il ?
Sa carrière de délinquant commence par une banal vol de moto et d'explosifs en 1986, puis très vite il se fait un nom dans le grand banditisme dans les années 90. Le milieu est alors dirigé par le gang dit "de la Brise de mer", il est d'ailleurs le beau-frère de l'un des chefs, Richard Casanova, cerveau présumé du casse de l'UBS à Genève en 1990 (125 millions de francs jamais retrouvés) et assassiné en 2008.
Six ans de prison pour le coup de force au cercle Wagram
En 2008, Jean-Luc Germani est aussi poursuivi pour l'assassinat de Jean-Claude Colonna, cousin de l'ancien parrain du sud de l'ile Jean-Jé Colonna mort en 2006. Mis en examen et écroué fin 2009, il avait été libéré en juin 2010. Il se met alors au vert et échappe de justesse à un banal contrôle d'identité des gendarmes, il leur fausse compagnie en les braquant avec un pistolet à visée laser.
Officiellement Jean-Luc Germani était sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis février 2012, sur l'enquête sur le cercle de jeu parisien Wagram. En cavale, il avait été condamné à six ans de prison pour avoir participé au coup de force visant à prendre la place des dirigeants du cercle. Situé près des Champs-Elysées, le Wagram est soupçonné d'avoir servi au détournement de plusieurs centaines de milliers d'euros au profit du gang bastiais de la Brise de mer.
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