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Arche de Zoé : deux ans ferme pour Emilie Lelouch et Eric Breteau, mandat d'arrêt pour les deux

Poursuivis pour escroquerie et exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption, Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch ont été condamnés à deux ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a en outre décidé d'un mandat d'arrêt pour les deux ex-membres de l'Arche de Zoé. En 2007, cette association a tenté de rapatrier en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour. Les deux responsables de l'association vont faire appel du jugement.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

La présidente a dû
les remettre à leur place : Eric Breteau et Emilie Lelouch riaient durant la
lecture du jugement. On ne les attendait pas sur le banc des accusés. Installés
en Afrique du Sud, le président de l'association l'Arche de Zoé, Eric Breteau, et sa compagne
Emilie Lelouch, n'étaient ni présents ni représentés lors du procès qui s'était tenu du 3 au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris.

"Ils
ont menti sciemment aux familles"

Finalement,
ils ont fait le déplacement pour entendre le tribunal suivre les réquisitions du parquet :
trois ans de prison dont deux ferme, assortis d'un mandat d'arrêt. Les
gendarmes sont donc venus les arrêter à la fin de l'audience, mais sans leur
passer les menottes. Eric Breteau et sa compagne ont annoncé qu'ils vont faire appel de ce jugement.

Les deux animateurs de l'organisation caritative ont également
été condamnés à payer chacun une amende de 50.000 euros et à l'interdiction définitive
d'exercer toute profession d'accueil, d'hébergement ou de placement de mineurs. L'Arche de Zoé, poursuivie en tant que personne morale, a été condamnée à une amende de 100.000 euros, et sa dissolution aété prononcée. 

Eric Breteau et
Emilie Lelouch avaient été arrêtés avec d'autres bénévoles en octobre 2007
alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer dans un avion vers la France avec des
enfants affublés de faux bandages et de pansements. Ils "ne pouvaient ignorer
l'illégalité de leur projet"
, a estimé le tribunal dans son jugement.
"Ils ont menti sciemment aux familles", précise le jugement.

Quatre autres bénévoles de l'association, qui avaient participé à l'opération, écopent de prison avec sursis.

 

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