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Arche de Zoé : deux ans ferme et mandat d'arrêt requis contre Breteau et Lelouch, absents au procès

Une peine de trois ans de prison, dont deux ferme, assortie d'un mandat d'arrêt, a été requise mardi à l'encontre du président de l'Arche de Zoé, Eric Breteau, et de sa compagne Emilie Lelouch, qui avaient tenté en 2007 d'exfilter du Tchad une centaine d'enfants présentés comme des orphelins du Darfour.
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Une peine de trois ans de prison, dont deux ferme, assortie d'un mandat d'arrêt, a été requise mardi à l'encontre du président de l'Arche de Zoé, Eric Breteau, et de sa compagne Emilie Lelouch.

De huit à 18 mois de prisons requis pour les autres prévenus

En 2007, ils avaient tenté d'exfilter du Tchad une centaine d'enfants présentés comme des orphelins du Darfour. Des peines allant de huit mois de prison avec sursis à 18 mois avec sursis ont été requises à l'encontre des quatre autres prévenus, qui contrairement aux deux principaux protagonistes, étaient présents devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur a aussi demandé une amende de 700.000 euros contre l'association, ainsi que sa dissolution.

Tous sont poursuivis
pour avoir aidé à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière
. Certains
d'entre eux le sont également pour avoir exercé illicitement l'activité
d'intermédiaire à l'adoption et pour escroquerie au préjudice de familles désireuses
d'accueillir un enfant et de certains bénévoles.

Pompiers pyromanes

Le procureur Anne Coquet
a souligné dans son réquisitoire l'illégalité de l'opération lancée par des
"pompiers pyromanes ", "épris de solutions miracle "
,
avant de résumer la "chronique d'un désastre annoncé " :
la magistrate est revenue sur l'amateurisme qui régnait dans le processus de
sélection des enfants. Plusieurs ONG assurent que la plupart des enfants étaient
Tchadiens et n'étaient pas orphelins.

Rhétorique de l'adoption et
désir d'enfant inassouvi

Si l'association avait
présenté l'opération comme un accueil d'urgence d'enfants, Anne Coquet souligne
que ce dernier avait été présenté aux familles une "véritable
rhétorique de l'adoption
", et qu'en dépit des mises en garde du
ministère des Affaires étrangères et de la police, Eric Breteau et Emilie
Lelouch avaient persisté, surfant sur un "désir d'enfant inassouvi "
chez les familles, estimant qu'une "notion d'achat d'enfants "
apparaissait dans le dossier.

L'accueil supposait un
versement de 1.400 euros, qui était ensuite porté à 2.200 euros pour financer
l'opération. Le procès doit s'achever mercredi, après les plaidoiries de la
défense : le tribunal devrait alors mettre son jugement en délibéré.

 

 

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