Arbitrage Tapie : Christine Lagarde renvoyée devant la Cour de justice de la République
La Cour de cassation estime qu'il n'y a pas lieu d'attendre que les auteurs présumés du détournement de fonds soient jugés. Elle considère aussi, qu'en tant que ministre de l'Economie à l'époque des faits, Christine Lagarde a commis des manquements qui ont "rendu possible le détournement de fonds publics par des tiers."
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Il y a encore quelques semaines, Christine Lagarde plaidait "sa bonne foi". "J'ai toujours agi en accord avec la loi ", affirmait la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI) aux journalistes de ll'AFP à Washington. Mais l'ancienne ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu les magistrats, ni ceux de la Cour de justice de la République qui avaient demandé son renvoi en décembre dernier, ni ceux de la Cour de cassation qui ont tranché ce vendredi.
Christine Lagarde est accusée de négligences qui aurait permis un détournement de fonds publics. La Cour de cassation fait référence aux 405 millions d'euros de l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie, désormais considérés comme le résultat d'une fraude.
La défense de la patronne du FMI avançait deux arguments. Le premier défendait la nécessité de d'abord juger les auteurs présumés du détournement avant de statuer sur son cas. Le deuxième argument portait sur son choix en faveur de l'arbitrage, une voix privilégiée en toute bonne foi, sans connaitre l'envers des cartes. Le FMI a immédiatement annoncé qu'il gardait sa "confiance" à sa directrice générale.
Devant la Cour de justice de la République, Christine Lagarde risque jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.
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