Amélie : l'Etat ne fait pas appel
Amélie, cette jeune femme de 19 ans atteinte d'une maladie
génétique rare, le syndrome de Prader-Willi, est entièrement à la charge de ses
parents depuis un an. Mais depuis ce jeudi soir, l'Etat accepte de trouver une
place en institut afin de soulager cette famille.
Une affaire résolue par le dialogue
Cette affaire, qui s'est résolue grâce au dialogue, remonte
au début du mois d'octobre. Les parents de cette jeune femme de 19 ans avaient alors demandé et obtenu de contraindre l'Etat à prendre leur
enfant en charge. Une procédure sans précédent.
Mercredi soir, le ministère délégué aux personnes handicapées
avait annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d'Etat, tout en
proposant à la famille d'Amélie une place en établissement de jour. Hier matin,
après une réunion avec les associations, le ministère a finalement changé
d'avis, et annoncé dans la foulée une série de mesures pour mieux gérer les
dossiers qualifiés de "*critiques et urgents".
*
Marche arrière du gouvernement
Hier jeudi, le gouvernement a finalement fait marche arrière.
Marie-Arlette Carlotti, déléguée aux personnes handicapées, préfère mettre en
avant le travail avec les associations plutôt que le recours à la justice. Son
ministère a par ailleurs fait des annonces.
Le placement reste de la compétence des départements au sein
desquels les commissions de traitement de dossiers complexes vont être
généralisées. Le gouvernement évoque la création d'une cellule d'alerte au sein
de chaque Agence Régionale de Santé et la création d'un comité de suivi mensuel
au niveau national.
Des mesures satisfaisantes pour l'UNAPEI, l'union nationale
des parents d'enfants handicapés, qui avait accompagné la famille d'Amélie dans
sa démarche. Sa présidente, Christelle Prado, se réjouit du fait que l'Etat
trouve une solution politique à un problème de société.
Un mois doit être le délai maximum pour traiter un cas urgent. Sinon, l'UNAPEI
n'hésitera pas à agiter de nouveau l'épouvantail du recours à la justice.
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