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Affaire Zeitouni : six ans de prison ferme requis contre le conducteur

Dans le procès de la mort de Lee Zeitouni, le procureur a requis six ans de prison ferme à l'encontre du conducteur du véhicule. Il réclame trois ans dont un ferme pour le passager.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le procès Zeitouni se tient en ce moment à Paris  © MAXPPP)

Le parquet de Paris a requis mercredi six ans de prison ferme à l'encontre d'Eric Robic, le conducteur du véhicule qui avait tué Lee Zeitouni, une Israélienne de 25 ans, en 2011 à Tel Aviv.

 

Plusieurs circonstances aggravantes ont été retenues contre le conducteur : sa vitesse, le délit de fuite et le passage à un feu rouge, ce qu'il conteste.  Eric Robic "est dans l'attitude d'un joueur (...) qui joue avec la vie des autres ", a expliqué mercredi le procureur Henry Guyomar. "Je pense qu'une peine assez longue d'emprisonnement (...) serait en phase avec la douleur de la famille. "

 

Estimant qu'il fallait "différencier " sa "faute " de celle du passager Claude Khayat, poursuivi pour non-assistance à personne en danger, le représentant du ministère public a requis trois ans de prison dont un ferme à l'encontre de ce dernier.

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"Un comportement d'habitude" 

La semaine dernière, les deux prévenus ont déclaré regretter leur "lâcheté ". "J'ai entendu le bruit, j'ai vu le choc, j'ai regardé dans mon rétro (...) j'ai vu le corps voler (...) j'aurais dû m'arrêter ", a dit Eric Robic. Le procès avait été suspendu jeudi dernier en raison de l'agression de l'avocat de Claude Khayat, Me Régis Méliodon, frappé au visage par un inconnu dans les toilettes du palais de justice.

 

Les deux hommes, actuellement en détention provisoire dans le cadre d'une instruction pour escroquerie en bande organisée et blanchiment, ont déjà été condamnés à plusieurs reprises, notamment pour des infractions graves au code de la route. "Cet accident mortel doit moins à la banalité, à la fatalité qu'à un comportement d'habitude ", a déclaré mercredi Me Gilles-William Goldnadel, avocat des parents de la victime. "Je vous demande de faire en sorte que cette fois-ci, enfin, M. Robic ne passe pas au travers des mailles du filet. "

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