Affaire Tapie : l'Etat va se constituer partie civile "dans les meilleurs délais"
La réponse à la question qui
se posait depuis quelques jours dans l'affaire Tapie est "oui". L'Etat va bien se
porter partie civile. Il veut en effet avoir un oeil sur l'arbitrage rendu en faveur de l'homme
d'affaires en 2008.
Ce mercredi, le ministère de l'Economie a donc confirmé une information révélée
par le Canard Enchaîné . Les pouvoir publics veulent avoir "accès au dossier " et entendent "veiller à ce que les
intérêts patrimoniaux de l'Etat ne soient pas lésés ".
Par ailleurs, l'entourage de Pierre Moscovici a affirmé qu'un recours contre l'arbitrage rendu en 2008 n'était "pas en cours ", mais n'était "pas exclu ".
Dès la semaine prochaine ?
Bercy enclenchera cette démarche probablement la semaine prochaine. C'est à ce moment que les conseils d'administration du Consortium de réalisation (CDR), qui a soldé le passif entre le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d'Adidas, ainsi que l'Etablissement qui le gère, l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), se réunissent. "Les représentants de l'Etat s'exprimeront en faveur des résolutions qui seront présentées sur la constitution de partie civile du CDR et de l'EPFR", a expliqué Bercy. La constitution de l'Etat en partie civile se fera "juste après".
Par ailleurs, dans l'enquête sur cet arbitrage controversé, plusieurs personnes ont été mises en garde à vue cette semaine. Me Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie a été relâché dans la nuit de mardi à mercredi. Reste l'un des juges de l'arbitrage, Pierre Estoup, 86 ans, gardé à vue dans un lieu "adapté à son âge ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.