Cet article date de plus de huit ans.

Affaire Sarkozy-Azibert : les écoutes validées, et maintenant ?

La validation des écoutes téléphoniques par la Cour de cassation ouvre la voie à un procès en correctionnelle pour Nicolas Sarkozy. L'ancien chef d'Etat est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir auprès d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret de l'instruction. Un coup dur pour lui mais sa garde rapprochée reste positive.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'ancien Président français est accusé de corruption et de trafic d'influence © ALLILI/SIPA)

Dans cette affaire, l'ancien chef d'Etat est accusé de corruption et de trafic d'influence. Il est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir auprès de Gilbert Azibert, un haut magistrat, des informations couvertes par le secret de l'instruction. Le tout sous couvert d'un pseudonyme, Paul Bismuth. 

A LIRE AUSSI ►►► Affaire Sarkozy-Azibert : la quasi-totalité des écoutes validées par la Cour de cassation

Pour son avocat, "tout n'est pas fini, Nicolas Sarkozy va continuer à se battre".  Du côté des sarkozystes, la stratégie est toujours la même, c'est la méthode "MDC" : minimiser, déminer, contre-attaquer. D'abord, minimiser le risque judiciaire, les écoutes ont été validées, certes, mais l'affaire se terminera par un non-lieu. Déminer, ensuite, les conséquences politiques. Rien ne s'opposerait à une candidature à la primaire ni à la présidentielle, Nicolas Sarkozy est toujours présumé innocent. Peu de chance de toute façon qu'un éventuel procès se tienne avant 2017. Contre-attaquer enfin, car hors micro, l'un de ses partisans le reconnaît : "c'est potentiellement l'affaire la plus dévastatrice pour lui". 

Alain Juppé au coeur des préoccupations de Sarkozy

Alors qu'il est déjà largement distancé dans les sondages par Alain Juppé, c'est donc à son plus sérieux rival que pense l'ancien chef de l'Etat. La contre-offensive a été lancée le mois dernier lors de sa mise en examen pour dépassement de ses comptes de campagne 2012. "Je n'ai jamais été condamné et j'ai bien l'intention que ça continue" , claironne Nicolas Sarkozy en petit comité. Autrement dit, pas question pour Alain Juppé de le chercher sur ce terrain, lui qui a été condamné dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.