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Affaire Omar Raddad : vers une nouvelle requête en révision du procès après la découverte de traces ADN

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Affaire Omar Raddad : vers une nouvelle requête en révision du procès après la découverte de traces ADN
Affaire Omar Raddad : vers une nouvelle requête en révision du procès après la découverte de traces ADN Affaire Omar Raddad : vers une nouvelle requête en révision du procès après la découverte de traces ADN (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo
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Accusé du meurtre de Ghislaine Marchal, son jardinier Omar Raddad avait été condamné pour meurtre, puis gracié, mais pas innocenté. Sa défense va déposer jeudi 24 juin une requête en révision après la découverte d'un nouvel ADN.   

"Omar m'a tuer" : ces lettres de sang sur des portes sont entrées dans l'histoire. Aux yeux de la justice, le coupable du meurtre de Ghislaine Marchal était son jardinier, Omar Raddad. Et si 30 ans plus tard, ces mêmes mots le disculpaient ? Des traces ADN retrouvées jusque dans ces inscriptions pourraient en effet relancer l'enquête.  Un ADN inconnu a été retrouvé 35 fois. Aucune de ces traces n'appartient à Omar Raddad, qui avait été condamné à 18 ans de prison avant d'être gracié. Pour son avocate, c'est l'espoir d'obtenir la révision du procès. "Il faut savoir à qui appartient ces ADN, mais au-delà de ça, aujourd'hui, monsieur Omar Raddad a droit à un deuxième procès", explique Me Sylvie Noachovitch, qui affirme se baser sur des éléments scientifiques.       

"Un procès complètement trafiqué"  

"J’ai toujours espéré que ce moment arrive. Je l’espérais de tout mon cœur. Le bon sens montrait que ce procès était complètement trafiqué. Que d’un bout à l’autre, on avait instruit à charge contre Omar Raddad sans aucun mobile et sans aucune preuve", insiste pour sa part en direct sur le plateau du 23 heures Jean-Marie Rouart, académicien et animateur du Comité pour la révision du procès d’Omar Raddad.

Pour rappel, en juin 1991, le corps de Ghislaine Marchal, riche propriétaire d'une villa cossue du Sud de la France, a été retrouvé dans la cave. Au sous-sol, le prénom "Omar" a été écrit sur deux portes. Un rapport révélé lundi 21 juin a apporté un élément nouveau : un ADN inconnu a été retrouvé 35 fois, mêlé aux lettres de sang de la victime. La deuxième porte révèle aussi deux ADN ; l'un d'entre eux serait celui d'un individu dont un membre de la famille est fiché par la justice. 

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