Affaire Kulik : Willy Bardon remis en liberté
Willy Bardon est libre : seul suspect dans l'affaire du viol et du meurtre d'Elodie Kulik, tuée dans la Somme en 2002, il a été assigné vendredi à résidence sous surveillance électronique pendant six mois renouvelables.
Pressentie depuis quelques jours, la décision annoncée vendredi par la cour d'appel d'Amiens. Et elle provoque la colère de Jacky Kulik, le père de la victime : "Le confort des criminels prime sur la souffrance des victimes et de leurs familles ", s'est-il plaint au micro de France Info.
Bracelet électronique
Willy Bardon devrait sortir de la maison d'arrêt d'Amiens "dans les
prochains jours ", a ajouté son avocat Me Stéphane Daquo, sans vouloir en dire plus pour préserver
la sécurité de son client. Ce délai doit permettre la pose du bracelet
électronique à M. Bardon.
Willy Bardon sera suivi par le service pénitentiaire d'insertion et de
probation (SPIP) et ne pourra "pas s'absenter, sauf pour répondre aux
convocations de la justice ou rencontrer ses avocats ", a précisé jean-Philppe Rivaud, magistrat délégué à la communication au parquet général de la cour d'appel d'Amiens.
"Si toutefois il y avait une tentative de fuite, il peut être réincarcéré
purement et simplement ", a-t-il ajouté.
Douze ans de mystère
Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (Somme),
avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en
partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry.
Dix ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification
par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, un ami de Willy Bardon mort dans un accident de
voiture quelques mois après le meurtre.
L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant
sa mort, sur lequel on distingue au moins deux voix d'hommes avec un fort
accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation.
La voix de Willy Bardon y avait été reconnue par l'ancienne compagne de Grégory
Wiart et par cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en
janvier 2013, ainsi que dans une première expertise.
Le mis en examen avait
lui-même dit aux enquêteurs que la voix sur la bande sonore ressemblait à la
sienne, avant de se rétracter, en niant toute implication dans l'affaire.
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