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Affaire Karachi : six personnes renvoyées en correctionnelle

Les juges enquêtant sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 ont ordonné, ce jeudi, le renvoi en correctionnelle de six personnes, dont l'actuel dirigeant de LVMH Nicolas Bazire et Ziad Takieddine.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le dirigeant de LVMH, Nicolas Bazire, en 2013. © Maxppp)

L'affaire Karachi connaît une nouvelle avancée. Les juges qui enquêtent sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 ont ordonné, ce jeudi, le renvoi en correctionnelle de six personnes. Parmi eux, l'actuel dirigeant de LVMH Nicolas Bazire et l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine.

Les juges ont suivi les réquisitions du parquet de Paris, qui avait demandé ce renvoi en correctionnelle au début du mois de mai. Ces six personnes auraient utilisé les commissions, touchées en marge de contrats d'armement, pour financer la campagne électorale d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995. L'enquête sur l'utilisation des fonds secrets a, elle, été annulée par la justice.

Les juges enquêtaient sur une présumée corruption en marge de contrats d'armement et de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Un autre volet de leur enquête, relatif à une éventuelle utilisation des fonds secrets de Matignon, a été annulé par un arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

La Cour de justice de la République saisie du cas d'Edouard Balladur

Renaud Donnedieu de Vabres est l'une des six personnes pourvuivies. Ministre UMP de la Culture de 2004 à 2007, il était, entre 1993 et 1995, conseiller spécial au cabinet du ministre de la Défense d'Edouard Balladur, François Léotard. Il est renvoyé en correctionnelle pour complicités d'abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux.

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine est lui renvoyé pour complicités et recels d'abus de biens sociaux, organisation frauduleuse d'insolvabilité, fraude fiscale et blanchiment de ce délit. Il a déclaré l'été dernier avoir financé la campagne de l'ex-Premier ministre via des sommes issues de ces commissions. Deux proches d'Edouard Balladur, Nicolas Bazire - pour complicités d'abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux - et Thierry Gaubert - pour recels d'abus de biens sociaux - seront également jugés.

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Dans ce volet financier de l'affaire Karachi, ouvert depuis plus de trois ans, la Cour de justice de la République est déjà saisie des cas d'Edouard Balladur et de son ancien ministre de la Défense François Léotard.

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